Les dessous de Pôle emploi
Après cette mise a jour de mon histoire, je viens vous conter une autre histoire, celle des dessous du Pôle emploi. C'est un témoignage d'un employé qui raconte les dérives, les incohérences des conseilles, des radiations successives pour rien souvent, bref, vous saurez tout tout tout sur Pôle emploi et ses "gentils conseillers"
Il sort aujourd'hui même, à mettre dans les poches des conseillers (on vous a eu, chômeurs déportés dans diverses EMT pour rien, chômeurs dénoncés, chômeurs spoliés, chômeurs radiés, mais chômeurs enfin écoutés!!!!!!)
extraits du site du figaro
Gaël Guiselin parle ainsi page 48 d'une directrice d'un site parisien
surnommée "la caporale", célèbre "pour ses tailleurs ringards,
sa poignée de main crispée et son taux de radiation". Pour elle,
aucune excuse n'est valable et tout est bon pour radier un chômeur. "Ni
la gastro du petit dernier, ni l'enterrement du grand-père, ni la jambe
dans le plâtre", écrit Gaël Guiselin. Une page plus loin, le
conseiller raconte l'histoire de cette mère de famille venue le voir
parce que son fils avait été radié faute de s'être présenté à un
entretien. Il avait pourtant la meilleure des excuses : il venait de
décrocher un CDD de 4 mois et, cerise sur le gâteau, avait appelé le
3949 pour indiquer qu'il ne pourrait pas se rendre à la convocation. Il
avait même envoyé un double de son contrat de travail qui a été
enregistré. Plutôt que d'être transféré dans une autre catégorie pour
éviter de repasser par la case inscription le jour venu, il a été radié.
Simplement. "C'était trop tentant. Pourquoi louper une occasion de
se faire bien voir?", condamne Gaël Guiselin à l'adresse de sa
collègue qui a reconnu avoir radié le jeune homme. Mais l'histoire, qui
serait risible si elle ne concernait pas de vraies personnes, ne
s'arrête pas là. La maman, elle-aussi, a été radiée parce qu'elle ne
s'est pas rendue à une convocation alors qu'elle était souffrante et
qu'elle avait envoyé un justificatif d'arrêt maladie qui avait bien été
enregistré. "Je n'ai pas osé lui demander si un autre membre de sa
famille était inscrit dans notre agence", ironise alors le
conseiller.
Autre exemple, page 68, que je connaissais pas. Il s'agit d'un
dispositif, "l'évaluation en milieu de travail" (EMT),
qui permet à un employeur de tester pendant dix jours un demandeur
d'emploi avant de l'embaucher. "Aucun coût pour l'entreprise, elle ne
verse pas de rémunération au chômeur qui continue de percevoir ses
prestations, explique l'auteur. Mieux, l'entreprise est rémunérée
: environ 2 € par heure pendant la durée de l'EMT". Soit 160 euros
pour 80 heures de travail. A l'issue de cette pré-période d'essai, "le
supposé embaucheur peut évidemment en rester là. Le candidat, lui, aura
travaillé pour le même prix que son chômage, dans les mêmes conditions
matérielles que ses très provisoires collègues, et souvent engagé des
frais de garde d'enfants, de transports ou de restauration."
L'entreprise, elle, peut recommencer, "récidiver et proposer de
nouveau à un chômeur de travailler plus, pour ne rien gagner."
Autre histoire, page 83. Celle d'un demandeur d'emploi qui appelle le
3949 pour effectuer une formation. Le conseiller lui suggère de passer
par son agence. Et le chômeur, de lui répondre : "C'est ce que j'ai
fait, mais ils m'ont renvoyé sur le 3949." Véridique ! Après examen
de son dossier, Gaël Guiselin s'aperçoit alors que ce chômeur dépend non
seulement de son agence mais qu'il appelle... depuis le hall. "Pour
qu'il obtienne ses renseignements, il aura fallu qu'il fasse la queue à
l'accueil, qu'il téléphone depuis un poste qui jouxte le guichet, que le
serveur vocal le renvoie sur un agent situé à 5 mètres de lui, que je
vienne à sa rencontre et que je le conduise à une personne compétente.
Tout ça pour obtenir un formulaire", se désole le conseiller. Une
incohérence du système, parmi tant d'autres...
Dernier exemple, page 108. Gaël Guiselin explique ce qu'est un "portefeuille
dormant" de chômeurs qui n'ont aucun intérêt à rechercher
activement un emploi (femmes enceintes, seniors "aux portes du
dispositif de dispense de recherche d'emploi"...) et que les
conseillers gardent "au chaud en hibernation" plutôt que de les
radier. Il arrive même que des "entretiens fictifs" soient montés
pour leur permettre de justifier de leur recherche d'emploi et ainsi
conserver leurs allocations.
Edifiant non??? Alors à tous ceux qui critiquent les chômeurs et ils sont nombreux, ainsi que les hommes de main de notre "cher" petit président, lisez ce livre vous verrez comment ça se passe.....