La rose commence à se fâner...
Elle testa une fois sa famille, pour voir, si elle intéressait quelqu'un.
Une fois, elle se réfugia dehors, elle pensait que quelqu’un remarquerait son absence, du moins avant de passer à table, lorsqu’elle revint, il n’en fut rien. Les personnes furent même étonnées de la revoir.
Sa famille aussi paraissait avoir que ces mots à la bouche : travail, argent, profession bien choisie ou non etc etc… et le bien être ? Tout le monde semblait l’avoir oublié. Elle n’osait plus aller dans sa belle famille qui l’interrogeait tout le temps sur cette question. Elle avait de plus en plus honte. Sa belle-mère lui parlait continuellement de concours et de sa belle sœur qui avait trouvé du travail, un CDI en plus. De même leur fils dans une grande entreprise d’oiseaux volants. Elle se sentait dévalorisée et pensait ne rien valoir à leurs yeux.
Bizarrement, elle ne voulait plus voir personne et inventait
toutes sortes d’excuses à ses amis. Elle ne savait pas pourquoi elle agissait
ainsi, mais c’était plus fort qu’elle. Elle préférait rester seule, chez elle,
ainsi elle n’entendrait plus les critiques, ou les sempiternels conseils, qui ont marché pour les anciens, mais qui ne sont plus forcément d'actualité pour elles et les autres jeunes sujets royaux. Ses journées se consacraient à
penser, sur les autres, leur vie, à elle , à sa vie, son entourage. Les larmes
remontaient peu à peu et un jour, sortirent. Elle avait mal, au fond de son
âme, quelque chose a grandi et a pris possession de tout son être. Elle n’a
plus la force de combattre . Petit à petit elle se laissa aller, se couchant
tard, après avoir pleuré tout ou une partie de la nuit ; se traînant chez
elle à regarder son écran magique. Elle n’avait plus goût à rien.Elle se levait le matin après le départ de son prince, prenait son petit déjeuner, allait sur l'ordinateur, la télévision puis l'ordinateur etc....Elle regardait par la fenêtre mais sans vraiment regarder. Son regard devenait vide, de sensations, de sentiments, de vie. Parfois, son
prince la retrouvait allongée, pleurant de tout son être, mais, à part la consoler
pendant un petit moment, il ne savait pas quoi faire pour l’aider. Elle ne lui en voulait pas, et profitait de son retour pour être dans des bras chauds et réconfortants. Elle ne savait que faire, et se sentait abandonnée par tout le monde. La princesse se disait que personne ne pouvait l'aider, ni la comprendre. Elle desesperait de jour en jour et peu à peu le rose de ses vêtements et de ses joues s'effaçait un peu plus, l'eclat de sa couronne perdait de son rayonnement.
Les jours passaient ainsi, identiques, où seules ses
lamentations organisaient ses journées.